Le directeur de la "Revue des deux mo
ndes" exprime un triste po
int de vue sur la littérature. Il s'émerveille du génie po
étique de Lo
uis-Ferdinand Céline po
ur mieux rapetisser l'admirable travail d'artiste de Marcel Pro
ust. "Lu de près, à cô
té de la dentellerie célinienne, Pro
ust en resso
rt quasiment vulgaire...". Les deux grands écrivains surplo
mbent les lettres françaises du vingtième siècle. Or c
'est une idée de géo
mètre que de fro
tter leurs o
euvres l'une à l'autre, de co
mparer deux styles, deux grâces d'écrire inimitables.Notre époque est malade de la compétition. Epargnons aux oeuvres d'art le jeu puéril d'une concurrence de cour de récréation. Céline et Proust ont des biceps flagrants. Inutile de les mesurer. L'art des mots diffère d'une foire aux bestiaux.
Si d'aventure j'empruntais à M. Crépu sa méthode réductrice, je taxerais volontiers Céline de préciosité. En regard, la phrase de Proust brille à mes yeux d'une transparente simplicité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire