samedi 21 avril 2012

Juste politique

On guette l'ondée. On veut passer entre les gouttes. On rase les murs d'une ville à bruits de pluie. On observe les panneaux électoraux, on dévisage les photos. Roman de rue à la vue du passant. On sait qu'on touche au but. On pioche le bon héros. On chipe un bulletin sur la table du gymnase, un deuxième par respect du rituel.
On se cache dans l'isoloir. On tire le rideau. On sort du parloir intérieur. On décline l'identité d'une carte. On glisse l'enveloppe dans l'urne. Trois messieurs scrutent. On re-rase les murs d'une ville à bruits de pluie. Rien ne rit en avril, pas même la démocratie. Le vote est un sourire poli. Juste politique.

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