dimanche 30 décembre 2012

Rentrer à la maison

La grande pièce de lumière où j'engrange les photographies est disposée pour le regard. Elle est piquetée de portraits. C'est de la mort sur papier.
Je vois sa figure de vivant derrière le divan. Le meuble de Szekely est une ligne d'infini. "Je veux rentrer à la maison". Leitmotiv de papa, songe urgent d'une vieillesse qui blesse.
Sa maison a fui les saisons, choisi la trahison. Papa se tait dans la mienne. Se terre comme un père.
Il est glacé. C'est une figurine de carton. Il jette ses yeux en plein ciel bleu.
Il interroge la lumière, vérifie l'identité de la terre. "Je veux rentrer à la maison". Il me regarde avec une patience insistante. Demande de ne pas l'abandonner.

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