samedi 3 novembre 2012

Freud sans tabou

Dans le dernier Monde des Livres, je lis ces mots touchants d'un père de famille vieillissant. "C'est le seul plaisir sans mélange que de pouvoir donner de l'argent à vous, mes enfants, ou à maman ou à tante; c'est cela seul qui me rend le travail supportable".
Ce dangereux papa s'appelle Freud. Il partage un sentiment largement répandu. La transmission du patrimoine récompense une vie de labeur.
Or l'Etat s'introduit par effraction dans le cercle de famille. Il s'arroge des deniers qui ne lui sont pas destinés. En use sans consulter ses bienfaiteurs. Autrement dit, la taxation de l'héritage impose l'Etat en sa qualité de fils adoptif. La fiscalité des successions, toujours plus confiscatoire, octroie à ce fils de roi la part du lion.
L'héritier abusif, détenteur de la violence légitime, s'invite au banquet familial avec une arrogance de despote. Freud, sans tabou, sans même le nommer, touche du doigt le scandale de l'Etat.

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