jeudi 29 novembre 2012

L'ogre de l'Elysée

Idées prétextes, intérêts en tête. L'Elysée est paré de charmes d'Etat qui enivrent ses candidats. C'est un palais convoité qui altère la raison des plus modérés.
Copé le fourbe et Fillon le tâcheron se cognent à l'illusion d'un même songe. Ils ont gravé leur destin dans un marbre imaginaire. L'Elysée fantasmé transite par le marchepied d'une Ump, même plombée.
Copé s'estime intellectuellement supérieur. Fillon revendique avec Matignon une légitimité meilleure.
La haine les embastille dans sa prison. Elle jette un voile sur leur lucidité. La lutte agonistique exprime l'horizon ultime de l'ambition politique.
Ils se ressemblent trop pour consentir à la victoire de l'autre. Ils sont trop égaux pour apaiser leurs egos. L'objet de leur passion ne souffre aucune entorse. Il est d'autant plus désiré qu'il est éloigné. Girard a tout dit sur pareille bagarre.
Ils sont possédés par le diable de la rivalité chimérique. L'Elysée à cueillir est situé en deux mille dix-sept. C'est un ogre insensible qui déjà mange une batailleuse marmaille.

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