lundi 3 février 2014

Les cartes postales

Il est mal rasé comme un bobo décomplexé. Ses déplacements le montrent souriant, hédoniste, jouisseur. Il applaudit Carla, décore le maire d'un patelin ici ou là. Il se promène en son vaste domaine.  Il plagie Raffarin, maître en fragments finauds. "Là où la mer est passée, elle revient".
Je crains que le bonheur désinvolte du flâneur n'insupporte le travailleur. Il casse l'ambiance de souffrance. Sarkozy se conduit mal avec ses cartes postales.
Sa décontraction démoralise un peu plus la nation. Sa liberté de bord de plage, sur fond de ciel bleu, blesse un électorat soucieux, laborieux, malheureux.
La posture de Sarkozy accrédite l'injustice comme une seconde nature. C'est un ratage de communication dans les grandes largeurs.
De surcroît, sa fantaisie hautaine à dédaigner la primaire s'apparente à une stratégie de guerre. Elle favorise ce qui divise. Elle émiette la droite.
Elle souligne un penchant suspect à refuser l'égalité. La nécessité d'un passe-droit révèle une fragilité. L'exigence de facilité entache sa légitimité.
En revanche, il jouirait d'une posture de grand seigneur à se caler sur la même ligne de compétiteurs que ses anciens "collaborateurs".
Refuser de rentrer dans le rang l'expose au pari risqué du plébiscite sondagier, lourd de ressentiment.



Aucun commentaire: