Pourquoi
Raoult ? Il a suffi d’une chauve-souris pour qu’il défraie la chronique,
pour qu’une coquine chloroquine éparpille les doctes croyances des pontifes de
médecine.
Il a
suffi de l’envol d’une bestiole pour que d’insoucieux libéraux se réclament mordicus
d’un collectivisme partageux, que des suppôts d’un capitalisme heureux
revendiquent un communisme moyenâgeux. Bruno, le renouveau. J’entends l’écho.
La
révolution d’une chauve-souris a balayé les démangeaisons de chamboule-tout du
chef guérillero. On a tous lu,
surligné, annoté, recopié l’ouvrage « Révolution » du candidat lettré
du Touquet. Mais la chance a souri
à la bestiole. A la fin, c’est la chauve-souris qui rafle le premier prix
d’épidémie, la palme du grand chambardement.
La
planète est morte comme une ville déserte de western, murée dans sa torpeur muette.
Pourquoi
Raoult ? Parce que Macron, tel Coty en 1959, se précipite au devant d’un
sauveur, remet les clés du Palais au grand timonier, général d’hôpital. La
chauve-souris se joue des fils blancs dont est prétendument cousue la noble
Histoire des hominidés.
On
ne pense jamais à tout. La bestiole nous rappelle Nafissatou. Le hasard
bouleverse l’ordre des causes. L’effet Nafissatou était un sortilège de
mauvaise fée. Une femme de journée d’un palace nouillorquais, un Sofitel
merdique, avait scellé le destin d’un peuple incertain, avait désigné sans coup
férir le président d’une contrée vieillotte à bérets surannés. Lui succéda un
rond prélat à joues de trompettiste. L’onctueux prince à cravate de travers
contraignit Montebourg à rendre son tablier. Il propulsa un stagiaire à Bercy,
l’installa au ministère. Le futur gardien d’abeilles créa de toutes pièces le
petit gars du Touquet.
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