dimanche 19 avril 2020

Scapolatiello

Le monde entier, je m’en fous un peu, mais l’Italie c’est une folie dans laquelle je vis. Tiens, des noms, des sonorités de rêve. La villa delle meraviglie à Maratea, Maratea mon amour, beauté absolue du Basilicata, le nid d’aigle intemporel du Scapolatiello à Corpo di Cava, la villa Politi de Syracuse, décadente, tellement décatie, sa bouillonnante et lascive piscine, le village si entortillé, si sauvage, si loin du lendemain, de Castiglione di Sicilia au pied de l’Etna, la torpeur blanche, éblouissante, d’Acaya, ses ruelles mortes, sans vie d’Apulie, son silence de western, et la divine côte salentine d’Otrante à Santa Maria di Leuca où les mers de Méditerranée (Adriatique, Ionienne, Tyrrhénienne) se mêlent, se moirent dans un soleil d’ivoire.
Quand je serai encore plus seul, vraiment seul, à l’autre bout de la tristesse, je m’attellerai à la tâche, je transcrirai des moments d’éternité, j’élaguerai mes treize carnets d’Italie.

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