C’était hier. Antoine Vitez est mort le 30 avril 1990.
Trente ans. La force de l’âge.
« Aujourd’hui
Vitez. Mort française. Beau visage blanchi par la mélancolie et la fièvre, la
glace et l’audace. Vitez aussi, n’appartint à personne, élégant pour l’exemple
– les enfants qui regardent -, mais à la chevalerie du communisme et du partage
de midi.
Homme
à sourire morose, homme d’émoi,
homme de foi, d’autrefois. « Il faut oser penser ». Au Français, il
administra par correction, destina la beauté, aujourd’hui et sans faute, aux
derniers descendants du peuple : les hommes de souche, beur, blanc, rouge,
noir et jaune.
De
Gaulle et Vitez, deux visages et des actes, une parole poétique, caractères de
théâtre, caractères d’imprimerie : ils tracent des capitales sur le parvis
des cathédrales. »
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