lundi 3 janvier 2011

Flop des voeux

Les voeux de nouvel an des chefs de parti sont affligeants de mièvrerie. Les voeux poussent à son paroxysme le règne du mot creux. Cette collection de souhaits débités à la queue leu leu se vend sur le marché de l'élection à venir comme un produit dérivé des promesses de métier.
Les voeux dessinent un avenir radieux ou un futur odieux. La girouette du sens oscille selon le vent des mots, qu'il vienne de la majorité ou de l'opposition. Ils n'engagent pas davantage qu'un serment d'ivrogne. C'est le degré minimal de la promesse de campagne.
Les voeux sont distribués à souhait comme des poignées de mains. Reste que la population se fiche des voeux partisans comme de l'an quarante. Echaudée depuis belle lurette par les promesses envolées, elle n'accorde pas d'intérêt à l'exercice convenu des voeux de fin d'année.
Sarkozy peut bien se planter au milieu de son écran de télévision et réciter son petit boniment de circonstances, la population tourne le dos, a d'autres chats à fouetter. La scie des douze prochains mois "utiles" revient périodiquement comme les années bissextiles. La désaffection du politique se mesure à l'aune de l'indifférence à peine polie devant pareille cérémonie. Bref, le flop des voeux anticipe la future désertion des urnes.

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