En effet, son laxisme au conseil constitutionnel et sa complicité au Quai d'Orsay avec des dictatures africaines dévoilent la nature d'une personnalité attachée aux seules lumières de la vanité, assez étrangère au service de son pays. En juin 1981, on lisait dans Le Monde ce jugement sans appel du poète Francis Ponge, alors communiste et bientôt gaulliste, sur François Mitterrand et Gaston Defferre en 1940: "Ces hommes étaient médiocres". On ne peut s'empêcher d'évoquer ce souvenir.
Bref, l'ancien ministre n'est pas embarrassé de scrupules. Sa dernière escapade à Abidjan nous renseigne d'ailleurs sur le peu de crédit qu'il accorde à la démocratie. A l'heure où Stéphane Hessel nous exhorte à une sorte d'indignation obligatoire, je m'étonne que pareilles fautes au sommet de l'Etat soient traitées d'une plume enjouée, avec une compréhension presque amusée.
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