dimanche 10 mars 2013

Ainsi soit Staël

J'ai retrouvé mes notes de la bibliothèque Sainte Geneviève. Je recopiais ce qui me plaisait de la littérature sur Staël. J'ai reproduit le dessin d'un visage.
Depuis trente années, le peintre loge à demeure dans mes pensées. J'ai fini ma prière. Ainsi soit Staël. La poignée de feuillets fait un bouquet. Je l'offre à qui veut.
Ce texte timide, au début je l'ai baptisé "Le dernier des idiots", en référence à Muichkine et Flaubert. Il figurait dans un recueil de chroniques composites dont j'aimais - et dont j'adore encore le titre - "La plus belle fille du monde".
Chemin faisant, d'autres noms de couverture ont troublé mon sommeil. Je gueulais leurs syllabes afin d'y voir clair: "Attention peinture", "Lettre à Staël","Le type d'Antibes", "Staël, ciel et toiles", "Lavandou, derniers jours", "Rouge Petersbourg", "L'amour sur les murs".
J'ai penché longtemps pour "L'amour sur les murs". Je considère qu'il s'agit d'une juste définition de la peinture.
J'ai lu les textes du peintre, des lettres sauvages, des pages de grâce. "J'ai besoin de cette fille pour m'abîmer". On ne sait si Nicolas de Staël parle de Jeanne ou de ses toiles. C'est le sujet du petit livre. J'ai rangé mon crayon à papier, ma gomme et mon cahier. Je suis sorti de la Bibliothèque Nationale, face au square aux allégories de fleuves. J'ai cherché un soleil. Ainsi soit Staël.

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