mercredi 20 mars 2013

Olga Georges-Picot

L'appartement sent la colle. L'ouvrier martèle, démangé par l'outil. J'ai envie d'admirer malgré la mélancolie du bruit.
Olga Georges-Picot m'aide à trouver mes mots. M'émeuvent le film de Resnais et la mort défenestrée. Olga squatte ma tête. C'est une renégate de cinéma, une anonyme fiancée sur la candeur d'un drap. C'est la radieuse compagne de Staël ou Deleuze.
La femme de "Je t'aime, je t'aime" excède la beauté des poèmes. J'ai besoin d'Olga comme de l'anniversaire de papa. J'ai hâte de voir son visage, de revenir à l'âge de mes premiers paysages. J'ai peur du noir au fond de ses regards.

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