Ils parlent sans arrêt comme s'ils vivaient dans le noir et qu'ils avaient peur de la longueur du soir. Je songe à Ponge: "Il n'y a pas à dire: quand on parle, ça découvre les dents".
Les salons sont des lieux de causerie, des ateliers de tricots, de décrassage des pouces sur l'alphabet d'écran. Le langage est un désespoir de bête sauvage. Il tambourine le malaise animal. Il fait du bruit, sonorise la nuit. Il brandit la mâchoire comme un guerrier ses pierres. Il jette son énergie dans la bagarre des phonèmes.
lundi 4 mars 2013
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