Avant d'écrire, il faut répandre un peu de matière sur la page, des bribes de phrases, des bouts de mots. Puis, il convient de touiller, d'ajouter une pincée de brutale fantaisie. On laisse reposer. Vient l'heure de la ciselure, du rabot et des fines finitions. On n'en mène pas large outre mesure.
Lire à voix haute. Tailler à nouveau. Lacérer le papier. Refaire. On se brûle au jeu frivole. On est échaudé de s'être fourré tout entier dans le brasier. Les entailles des phalanges témoignent d'une souffrance. Les voyelles laissent des séquelles.
mardi 19 mars 2013
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire