mercredi 11 mars 2015

Le dancing du souvenir

Les chairs n'ont pas durci. Les corps ont failli. Les abdomens nulle part ne mènent. Les abdomens ont gonflé. Une même morsure d'automne touche la ceinture des hommes. La figure s'est creusée comme un déficit de nature. Les gestes ont rationné leur rayon d'évasion.
Les volontés ont aiguisé une dureté de mâchoire, terni la gloire d'un sourire. Le dos s'affaisse comme un éboulement de falaise. La vieillesse a mauvaise mine. Elle se grime. Se tasse.
Les morts sonores dont les corps se tordent se précipitent au bar, se pressent au dancing du souvenir. Les chipies à cliquetis se coiffent de fantaisies hippies. Le marketing est un sparadrap qui colle au blabla. Il expose au bruit de trottoir sympa.
On dansote comme des ombres, on toussote comme des oncles. Dans la famille guenilles, je choisis Ramon, le lanceur de couteaux, l'Argentin des aventures de Tintin.

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