Je réponds à mes mails. Je veille à l'ordre des mots. Je soigne une qualité d'écho. Laurent m'enchante. Il manie l'outil avec une fausse paresse de fauve ensommeillé. J'envie sa virtuosité. Au moment de cliquer, je suis dans mes petits souliers.
Laurent commence une phrase, chemin faisant s'interroge, en abandonne l'idée - il n'y croit qu'à moitié -, pour autant ne rebrousse pas chemin, tient une ligne contrariée jusqu'au point d'arrivée.
Laurent sait modeler, à l'instant de ponctuer, le plus banal et gai des souhaits. L'ironie donne de la vie, des joues pleines, une enfance à sa douce fantaisie. Elle pèse une plume. L'écriture apprivoise une rature, jette un charme rieur sur la page brute d'ordinateur.
mardi 10 mars 2015
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