jeudi 12 mars 2015

Une fraîcheur d'aurore

Les chiffres me distraient comme une musique. Ils me sortent des épithètes, me lavent la tête. Je coche les carreaux vides. Je sacrifie au rite du sudoku satanique.
J'arrondis le point du dernier i. J'ouvre une parenthèse. Je me dépouille des mots, toujours lourds sur la peau.
Scarlatti, les jeux d'esprit avec six et huit, sont des fraîcheurs d'aurore. Le piano de Scarlatti est une arithmétique insoucieuse des causes. Le ratage des mots vient de l'embonpoint des choses.
Or la musique et les chiffres sont des épiphanies, des fortunes, oui, des événements fortuits. Ils délestent l'esprit de l'asphyxie d'un texte.

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