On peut imaginer que tous les jours soient
des dimanches, que les semaines aient sept jeudis, que les calendriers soient
déréglés. Mais les cycles de la nature tiennent bon. Même un peu réchauffée, la
ronde des saisons persiste. Le soleil, quand il se lève, salue la compagnie
avant de se coucher.
Pour l’heure, les livres et l’écriture
sont mes bols d’air. La musique aussi, Sviatoslav Richter. Hélène se sent plus
oppressée par la captivité.
La petite Constance est très heureuse à la
campagne. Son père est devenue à moitié menuisier : il lui a taillé une
petite table à ses dimensions, pour commencer. Sa mère lui fait des gâteaux
dont elle raffole.
Côté Marquise, Laure Fardoulis, auteur de plusieurs romans chez Losfeld
et Nadeau, m’a envoyé deux mails qui m’ont touché. Elle a aimé mon bouquin et
l’exprime bien dans ses mots. C’est la fille d’un poète renommé, figure du
Surréalisme. Je l’avais croisée, il y a trente-cinq ans, je l’ai retrouvée sur
Facebook.
Mais ce qui me soucie le plus, c’est un
sentiment d’humiliation. Notre pays est humilié. L’incurie, les menteries,
l’impéritie de nos princes provoquent en moi une vraie colère. Je suis indigné.
J’ai joint un texte récent que j’ai diffusé sur les réseaux sociaux. Il dit ma
révolte.
Nous pensions à vous deux, exilés dans les
hauteurs, dans la splendide solitude de Nasbinals. Je suis à moitié rassuré. A
vous lire, il est problématique de se ravitailler, même chichement. Nous sommes cloîtrés, « jusqu’à
nouvel ordre ». C’est le message fort de nos petits despotes.
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