Il est mort un 14 mars. A la sainte Mathilde. Mathilde est revenue. Pas
lui.
« Bashung a ôté son chapeau, salué sous son chapiteau, n’a pas
sauvé sa peau. Ce métis, à profil d’oiseau de race, était un écorché fils. Il a
sculpté les mots, saccadé les sons, fracassé les rythmes. Il chantait des
splendeurs dans son for intérieur, confiait sa déchirure à des volutes de
volupté. C‘est comment qu’on freine
l’élégant énergumène ? Avec des Victoires de dernier soir, Bashung a noyé
son désespoir. Il est mort sur les rails, trente ans d’allers, trente ans de retours.
Gaby le Kabyle n’a rien échappé belle. La rougissure des yeux est le pourboire
des endeuillés.»
« Dancing de la marquise », 5 Sens Editions, à paraître en avril 2020
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