mardi 15 novembre 2011

De Gaulle et le "triple A"

Notre sacrosaint "triple A" est en sursis. Nous le cajolons comme un trésor béni. Mais gare aux prophéties auto-réalisatrices ! La seule évocation d'une dégradation est synonyme de haute trahison. Les pions de la notation nous observent.
Or nous disposons d'un atout considérable, négligemment occulté. Il s'agit de la République léguée par de Gaulle. La Cinquième. Avec sa Constitution en béton et ses institutions pérennes. Bref, notre "chose publique" assure stabilité et continuité au pouvoir exécutif. Depuis plus d'un demi-siècle, elle a résisté à mille épreuves. C'est notre bouclier national.
Imaginons le régime d'assemblées d'avant 1958 confronté à la crise actuelle de l'endettement public. La brièveté de ses gouvernements s'apparenterait au modèle italien. Notre crédibilité sur les marchés ne vaudrait pas tripette. Le "triple A" serait perdu depuis belle lurette.
Nous vivons toujours sur les acquis décisifs de De Gaulle. Il en va de même dans un autre domaine, éminemment stratégique: la politique de l'atome.

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