jeudi 24 novembre 2011

Un scribouillard du dimanche

Chevillard se paie la tête de Giscard. Il épingle l'indigence littéraire du poète entêté. L'absurde opuscule appartient à la catégorie des textes destinés à la casse imaginaire, selon Beckett: celle "des livres qui faudraient pas". On ne sait si les lire n'est pas pire que les écrire. Pour ce faire, on s'arme du rire "hénaurme", jubilatoire d'un homme de gueuloir, Flaubert.
Giscard n'a aucun complexe, peu de culture, une vanité illimitée. Il méconnaît le travail en toute ingénuité. Cet homme n'a pas honte de sa médiocrité. Il exerce un droit d'écrire dans une démocratie participative. Il a son fauteuil, quai de Conti. N'en déplaise à l'Académie, c'est une faute de français.
Giscard est un scribouillard du dimanche, dans toute sa misère. Il pratique son dérivatif sans nègre, ni plagiat. Avec courage. Il rédige de la camelote éditoriale sans aide d'aucune sorte. Giscard à la barre est fier d'accomplir son oeuvre en solitaire.
Et vlan pour Rama Yade, Alain Minc, Jacques Attali et quantités de sous-ministres contrefacteurs, saisis par la débauche des belles lettres !
Chevillard salue la "brièveté" du roman de président. C'est un encouragement de trop. Car Giscard poussera son avantage. Ce futur centenaire n'a pas fini de noircir les pages de ses petits bouquins, sorte de coupe-faim de la langue française.

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