jeudi 3 novembre 2011

La rue est nue

Pointillisme de la pluie. Griserie des taches. Flaques confettis sur les trottoirs mouchetés. Les arbres rouillés s'animent à regret. Pantomime de la défaite. Le jour s'y prend à plusieurs fois avant de se lever. La rue est nue comme un roi aux abois.
L'oeil est fléché sous un ciel sans bandeau. Une clarté de paume quémande un sourire d'immeuble. La pierre est prisonnière de sa paroi. Le renoncement à la couleur vive est une expédition punitive. La rue est barrée pour cause de cécité. On badigeonne les murs d'une couche de grogne envieuse.

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