mercredi 10 octobre 2012

Tomate cerise

On s'habille. Dîner en ville. Courtoisie. On tend une bouteille, on serre des doigts. Les deux mains sont prises. On demeure debout à converser de la pluie, de l'appartement, du quartier épatant. On jette un oeil par la vitre. Jolie vue: c'est la rue.
Il sert à boire. Donne le signal de s'asseoir. Se tasse au bord du canapé. Elle l'imite un peu décentrée. On se cale dans nos fauteuils attitrés. L'horizon change. Je ne vois que des genoux, quatre carrés cagneux dans les yeux. Lumière oblique sur les visages.
Sur la table basse, deux bols blancs à denrées rouges. Je saisis une tomate cerise que j'avale, sa collerette verte comprise. On va parler maintenant. Jusqu'au générique des adieux, jusqu'aux embrassades d'avant minuit.

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